Ce soir, j'ai vu le désespoir,
j'ai vu l'inquiétude, la colère, la peur, la haine, la rancœur.
J'ai vu un homme piétiné par la fureur des siens.
J'ai vu, d'une femme, les appels lancinants ignorés.
J'ai vu cette femme écrasée par la promiscuité des corps.
J'ai vu longuement l'incrédulité et le désarroi a perte de vue.
J'ai vu la terreur sourde des victimes contemplant le charnier.
J'ai vu le résignation accablante des bêtes qu'on mène au charnier.
J'ai vu le métro de Tokyo à heure de pointe.
mardi 22 décembre 2009
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